Ledocumentaire de Xavier Gayan, Rencontres en Guyane, souligne la difficultĂ© Ă  dĂ©finir ce territoire. TournĂ© quelques annĂ©es avant la crise du printemps 2017, il donne la parole Ă  ses NinhoNouvelle Réédition de M.I.L.S 3 Disponibles Sur toutes Les Plateformes !Vous Retrouverez La Tracklist Ninho - Sur Paname Ninho - Tout en GUCCI Ninho - Parolesde chanson Annie Cordy - De Toutes Les Couleurs [Refrain] : De toutes les couleurs J’aimerais vous faire un carnaval Vous faire passer deux heures Sur mon Ă©toile De toutes les couleurs J’aimerais t’emmener en ballon En bulle de bonne humeur Chacun la sienne, et Rencontresen Guyane est un film rĂ©alisĂ© par Xavier Gayan. Synopsis : Non la Guyane n'est pas une Ăźle ! Mais alors, qu’est-ce que c'est ? Le documentaire de Xavier Gayan, ;Rencontres en Parolesde la chanson Toutes les couleurs par Ninho. Shuriken Music. J'crois qu'l'ancien a raison,, hein (j'crois qu'il a pas tord) Y'a rien d'mieux qu'la santĂ©, hein (avant la mort) C'est nous les plus groupehmong comme dans toutes les sociĂ©tĂ©s oĂč il a cours, possĂšde une origine sociale, des porte-parole. un contenu caractĂ©ristique. En ce qui concerne les Hmong de Guyane, ce phĂ©nomĂšne a pris rĂ©cemment un tour particulier. C’est la production de ce discours sur l’identitĂ© qui sera le sujet de cette rĂ©flexion visant Ă  interroger le contexte de son apparition, les DQjzF. Les rencontres et Ă©vĂ©nements en rĂ©gion Venez participer Ă  nos diffĂ©rents Ă©vĂ©nements de soutien et d’information Les rencontres amicales OrganisĂ©es par EndoFrance permettent de mettre en relation des femmes d’une mĂȘme rĂ©gion. Ces rencontres informelles, gĂ©rĂ©es par la reprĂ©sentante d’EndoFrance, ont pour but de dĂ©dramatiser la maladie, de mieux expliquer l’endomĂ©triose, et de partager de façon conviviale les petits trucs pour vivre au quotidien avec l’endomĂ©triose. Les tables rondes Les tables rondes font le point sur un sujet prĂ©cis la douleur, la fertilitĂ©, 
 et mettent en commun le point de vue de plusieurs spĂ©cialitĂ©s. Elles sont organisĂ©es avec l’aide et la participation de professionnels de santĂ©. Elles permettent aux femmes de rencontrer ces professionnels dans un cadre diffĂ©rent de celui d’une consultation et favorisent ainsi les Ă©changes d’information. Les confĂ©rences OrganisĂ©es par EndoFrance en rĂ©gion permettent de faire le point sur un thĂšme prĂ©cis. GĂ©nĂ©ralement, au moins un membre du comitĂ© scientifique d’EndoFrance de la rĂ©gion est prĂ©sent et apporte un Ă©clairage scientifique sur l’endomĂ©triose. Les permanences OrganisĂ©es par EndoFrance en rĂ©gion, dans une clinique ou un hĂŽpital, elles vous permettent de venir prendre des informations et trouver du soutien, auprĂšs de nos reprĂ©sentantes rĂ©gionales librement et sans rendez-vous. Le calendrier Certains de nos Ă©vĂ©nements sont rĂ©servĂ©s en prioritĂ© aux adhĂ©rentes de l'association, n'hĂ©sitez pas Ă  adhĂ©rer Ă  EndoFrance pour ĂȘtre averti par email des dates d'Ă©vĂ©nements dans votre rĂ©gion. ÉvĂšnements rĂ©servĂ©s aux adhĂ©rents ÉvĂšnements ouverts Ă  tous Ă©venements semaine europĂ©enne de prĂ©vention et d'information sur l'endomĂ©triose SociĂ©tĂ© Ericka Bareigts, la ministre des outre-mer, a adressĂ© ses excuses au peuple guyanais. Les discussions vont enfin s’engager, alors que le mouvement social dure depuis plus de dix jours La mobilisation n’a pas baissĂ© d’intensitĂ© en Guyane depuis le dĂ©but de la grĂšve gĂ©nĂ©rale, lundi 27 mars, alors que le mouvement a commencĂ© il y a prĂšs de deux semaines. Les barrages sur les principaux carrefours routiers sont toujours aussi massifs, l’activitĂ© Ă©conomique est paralysĂ©e, les Ă©coles sont fermĂ©es et la population est dĂ©terminĂ©e ». C’est un des slogans inlassablement scandĂ©s par la foule qui s’est massĂ©e dĂšs jeudi matin sur la place de la prĂ©fecture, Ă  Cayenne, alors que les ministres de l’intĂ©rieur, Matthias Fekl, et des outre-mer, Ericka Bareigts, arrivĂ©s la veille, en fin d’aprĂšs-midi, de Paris, devaient engager les discussions avec les reprĂ©sentants du mouvement. Des nĂ©gociations qui ont eu du mal Ă  dĂ©marrer. Vers 9 h 30, la dĂ©lĂ©gation d’une trentaine de membres reprĂ©sentant les diffĂ©rentes composantes du collectif Pou Lagwiyann dĂ©kolĂ© pour que la Guyane dĂ©colle », en crĂ©ole entre dans la prĂ©fecture, sous bonne garde des forces de police et de gendarmerie. Rapidement, les membres des 500 frĂšres contre la dĂ©linquance, gabarits imposants pour la plupart, vĂȘtus de noir et cagoulĂ©s, se dĂ©ploient en arc de cercle autour du bĂątiment, suivis par les quelques centaines de manifestants dĂ©jĂ  arrivĂ©s sur place, dont le nombre ne va cesser de croĂźtre au cours de la journĂ©e pour atteindre plusieurs milliers dans l’aprĂšs-midi. Je suis ultramarine ! » Les premiers contacts tournent court. Le collectif exige que la presse puisse assister aux nĂ©gociations, ce que les ministres refusent. PremiĂšre suspension. Les porte-parole reviennent avec une nouvelle proposition que la presse puisse rester trente minutes. Nouveau refus des ministres. Les reprĂ©sentants du collectif quittent alors la salle des nĂ©gociations et redescendent parmi les leurs. Petit Ă  petit, les manifestants, toujours contrĂŽlĂ©s par les 500 frĂšres, resserrent leur prĂ©sence autour de la prĂ©fecture, jusqu’à se trouver pratiquement au contact des gendarmes mobiles. Des Ă©missaires parlementent avec les officiers pour Ă©viter tout incident qui pourrait mettre le feu aux poudres. Tant que nous sommes lĂ , vous ne risquez rien », assure l’un d’entre eux Ă  un gradĂ©. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s En Guyane, on a aujourd’hui une rĂ©volution “participative” » En fin de matinĂ©e, les discussions sont au point mort, dans un climat de tension croissant. Les ministres, en liaison permanente avec Matignon, tiennent un point presse improvisĂ©, Ă  l’intĂ©rieur de la prĂ©fecture. Ils en appellent Ă  un cadre de travail rĂ©publicain » et se disent prĂȘts Ă  avancer sur des solutions concrĂštes ». Mais ils n’ont plus d’interlocuteurs. La situation Ă©volue soudainement en dĂ©but d’aprĂšs-midi. Quatre porte-parole du collectif s’entretiennent Ă  nouveau avec les ministres pour convenir d’un modus vivendi. La presse va finalement ĂȘtre autorisĂ©e Ă  assister aux premiers Ă©changes. 14 h 15 la dĂ©lĂ©gation rentre dans la prĂ©fecture. Les nĂ©gociations ont lieu dans une salle du premier Ă©tage, jouxtant la galerie qui donne sur la place. Pas de table une trentaine de chaises font face Ă  la dĂ©lĂ©gation ministĂ©rielle. C’est le ministre de l’intĂ©rieur qui ouvre les Ă©changes et remercie [ses interlocuteurs] d’avoir acceptĂ© cette rencontre dans ce format ». S’ensuivent trois dĂ©clarations liminaires de porte-parole du collectif. Le climat de mĂ©fiance est palpable. GaĂ«lle LaponpĂ©ronne, chef de file de l’Union guyanaise des transporteurs routiers UGTR, un des syndicats dĂ©clencheurs du mouvement, interpelle la ministre des outre-mer, la RĂ©unionnaise Mme Bareigts, pour avoir tardĂ© Ă  rĂ©agir et Ă  venir sur place Mme la ministre de La RĂ©union, le peuple guyanais vous demande de vous excuser. Nous pouvons comprendre la bĂȘtise, nous ne pouvons pas comprendre le mĂ©pris. » La ministre prend la parole. A l’extĂ©rieur, les manifestants, qui suivent les Ă©changes en direct, sous une pluie diluvienne, continuent de scander slogans et chants. Des huĂ©es accompagnent ses propos. Elle fait front, crĂąnement, revendique trente ans de combat pour l’égalitĂ© et la reconnaissance des outre-mer, avant de s’exclamer, le bras tendu et le poing fermĂ© pour montrer la couleur de sa peau Je suis ultramarine ! » Lire aussi Les Guyanais dĂ©noncent les dĂ©faillances de l’Etat sur l’insĂ©curitĂ© Dame digne » Hors de la prĂ©sence de la presse dĂ©marrent vĂ©ritablement les discussions. Les reprĂ©sentants du collectif remettent aux ministres le cahier de revendications, Ă©laborĂ© par les diffĂ©rents pĂŽles qui le composent, rĂ©unissant syndicalistes, socioprofessionnels, sociĂ©tĂ© civile. Une longue liste de constats et de dolĂ©ances, tĂ©moignant des retards accumulĂ©s, des besoins urgents, mais aussi d’une vision d’avenir pour la Guyane, sur plus de 400 pages. MalgrĂ© la volontĂ© des uns et des autres de trouver une mĂ©thode de travail et d’engager de vĂ©ritables discussions, on sent bien qu’il y a toujours un point de blocage autour de la ministre des outre-mer. C’est elle-mĂȘme qui franchit le pas Si j’ai blessĂ© la Guyane, alors ce ne sera pas moi, ultramarine, qui reculerai devant des excuses. Pour beaucoup de choses, si on s’était excusĂ©, peut-ĂȘtre qu’on aurait avancĂ© beaucoup plus sereinement et qu’on n’en serait pas arrivĂ© lĂ . Alors, pour l’intĂ©rĂȘt de la Guyane, je le fais, parce que ma petite personne et mon petit ego n’ont aucune importance. » Si j’ai blessĂ© la Guyane, alors ce ne sera pas moi, ultramarine, qui reculerai devant des excuses » Ericka Bareigts Ses interlocuteurs demeurent un court moment en suspension, puis applaudissent. GaĂ«lle LaponpĂ©ronne se lĂšve et l’étreint longuement dans ses bras. En un moment invraisemblable, la situation a basculĂ©. La dĂ©lĂ©gation va au balcon de la prĂ©fecture, appelle la ministre, impose le silence et lui tend un mĂ©gaphone. Elle renouvelle ses excuses. La foule l’applaudit. Pour Davy Rimane, porte-parole du collectif, nous avons trouvĂ© une dame digne, j’ai un grand respect pour elle ». Il s’est passĂ© quelque chose de beau et fort », reconnaĂźt la ministre. Les discussions vont maintenant pouvoir entrer dans le vif du sujet. A Paris, oĂč le premier ministre a mis en place une veille interministĂ©rielle, l’ensemble des revendications va ĂȘtre examinĂ©, ministĂšre par ministĂšre, afin de pouvoir apporter des rĂ©ponses concrĂštes et financĂ©es. Les discussions devraient reprendre vendredi dans la journĂ©e, ou samedi matin au plus tard. Lire aussi Les chiffres-clĂ©s pour comprendre la situation en Guyane Patrick RogerCayenne, envoyĂ© spĂ©cial Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. TrĂšs attachĂ©s Ă  leur territoire et Ă  leur mode de vie, les peuples autochtones sont des ardents protecteurs de la planĂšte et ils en paient parfois le prix fort face aux projets d’exploitation miniĂšre, forestiĂšre ou d’agrobusiness. Selon Global Witness, 40 % des dĂ©fenseurs de l’environnement tuĂ©s en 2016 Ă©taient des reprĂ©sentants autochtones. Greenpeace mĂšne rĂ©guliĂšrement campagne Ă  leurs cĂŽtĂ©s, par exemple avec les Mundurukus contre les barrages en Amazonie brĂ©silienne, les Khantys en SibĂ©rie ou, rĂ©cemment, les Inuits au Canada. Manifestation des peuples autochtones pour la dĂ©marcation de leurs terres Ă  Brasilia, devant le CongrĂšs national, avril 2017. © RogĂ©rio Assis / MNI Une victoire pour les Inuits du Canada AprĂšs trois annĂ©es d’harassantes procĂ©dures judiciaires, la justice canadienne vient de donner raison Ă  la communautĂ© de Clyde River, dans le Nunavut. La Cour suprĂȘme a en effet estimĂ© que les Inuits n’avaient pas Ă©tĂ© consultĂ©s de façon adĂ©quate au sujet d’un projet d’exploration pĂ©troliĂšre dans les eaux arctiques, au large de leur territoire. Les Inuits s’opposaient Ă  une dangereuse mĂ©thode d’exploration pĂ©troliĂšre dans l’Arctique canadien les dĂ©tonations sismiques. La dĂ©cision de la Cour suprĂȘme signifie que les mammifĂšres marins comme les bĂ©lugas, les baleines borĂ©ales et les narvals n’auront pas Ă  subir ces coups de canons assourdissants — et la communautĂ© de Clyde River a maintenant l’assurance Ă  long terme que leur culture et leur mode de vie pourront perdurer. Cette dĂ©cision historique est un grand pas en avant pour les droits des peuples autochtones au Canada et dans le monde. Lire le tĂ©moignage de Clara Natanine, jeune habitant de Clyde River, qui nous explique pourquoi la dĂ©fense de ses terres et de ses traditions lui tient Ă  cƓur Des reprĂ©sentants de la communautĂ© de Clyde River Ă  bord de l’Arctic Sunrise de Greenpeace, aoĂ»t 2016. © Greenpeace Malheureusement, toutes les communautĂ©s n’ont pas cette chance Au Canada, le projet controversĂ© de l’olĂ©oduc Ligne 9 » va finalement voir le jour, la justice ayant rejetĂ© le recours prĂ©sentĂ© par la PremiĂšre Nation Chippewas de la Thames. Ce vieux pipeline, construit il y a plus de 40 ans puis dĂ©laissĂ©, va ĂȘtre rĂ©activĂ© pour acheminer du pĂ©trole de l’ouest du Canada vers MontrĂ©al, traversant au passage les territoires des Chippewas. MĂȘme chose dans le Nebraska et le Dakota, oĂč le prĂ©sident Trump a relancĂ© deux projets d’olĂ©oducs qui profiteront aux compagnies pĂ©troliĂšres au dĂ©triment des populations locales. Au BrĂ©sil, les Mundurukus sont toujours dans l’attente de la dĂ©marcation officielle de leur territoire, procĂ©dure qui permettrait d’acter la reconnaissance de leur terre et d’y empĂȘcher la construction de mĂ©ga-infrastructures. Le nouveau plan Ă©nergĂ©tique dĂ©cennal publiĂ© dĂ©but juillet par le gouvernement brĂ©silien n’augure rien de bon, avec la construction potentielle de deux autres mĂ©ga-barrages en Amazonie. La lutte pour le respect des droits des peuples autochtones au Canada, au BrĂ©sil et ailleurs, continue. Nous serons solidaires avec eux dans leurs courageux efforts pour protĂ©ger leurs droits, leurs terres, leur eau et le climat que nous partageons tous. CrĂ©dits photographiques © RogĂ©rio Assis / Greenpeace Place des Palmistes en plein centre de Cayenne. Nora Stephenson, 70 ans, porte une belle robe aux couleurs de la Guyane, vert, rouge, jaune, mais aucun bijou en or. Cette militante de longue date participera Ă  la fĂȘte, samedi soir sur cette place, pour "l’enterrement de la Montagne d’or", mais elle reste mĂ©fiante "C’était une bataille de longue haleine, dit-elle avec le sourire, mais pour nous ce n’est pas une victoire Ă  100%." Car cette militante, membre du collectif "Or de question", se demande si d’autres projets ne risquent pas de naĂźtre de cet abandon. Élie et Nora Stephenson militent depuis prĂšs de 20 ans contre les mines en Guyane. Ils organisent une fĂȘte samedi place des palmistes pour l'enterrement de la Montagne d'Or. D’ailleurs, comme elle, le collectif refuse en bloc toute activitĂ© d’extraction aurifĂšre. Et leur porte-parole Claire Albanesi grince dĂ©jĂ  des dents quand elle voit que des permis d’exploration ont Ă©tĂ© demandĂ©s sur plus de 360 000 hectares de forĂȘt. Mais cet abandon du projet "Montagne d’or" est en mĂȘme temps une grande dĂ©ception pour certains Ă©lu,s comme le dĂ©putĂ© de Saint-Laurent-du-Maroni, LĂ©naĂŻck Adam, ou le sĂ©nateur Georges Patient, tous deux pourtant Ă©tiquetĂ©s La RĂ©publique en marche. Pour ce dernier, qui aurait voulu boycotter la visite du ministre François de Rugy s’il Ă©tait venu, "l’urgence en Guyane est Ă©conomique et sociale, elle n’est pas Ă©cologique". Et la colĂšre est Ă©galement trĂšs forte dans la voix de la prĂ©sidente du Medef de Guyane, Thara Govindin, qui accuse le gouvernement d’avoir accompli un geste surtout Ă©lectoraliste. "Ce projet aurait permis d’attirer des investisseurs et de crĂ©er des emplois, 750, prĂ©cisĂ©ment, regrette-t-elle. N_ous, on est maintenu dans un Ă©tat comateux"_. "Les retombĂ©es financiĂšres de cette mine auraient surtout fini dans les poches des multinationales, elles n’auraient pas permis de dĂ©velopper le territoire", s’insurge pour sa part Laurent Kelle, responsable du WWF en Guyane. Pour lui, "il n’y a rien Ă  regretter, au contraire, et l’enjeu dĂ©sormais est davantage de lutter contre l’orpaillage illĂ©gal". Direction Cacao au nord de Cayenne Ici, l’opĂ©ration "Harpie" a permis de dĂ©manteler un camp de 500 orpailleurs illĂ©gaux en provenance du BrĂ©sil. La forĂȘt est dĂ©vastĂ©e, les militaires crapahutent sur cette colline boueuse et accidentĂ©e pour surveiller le site nuit et jour. À Cacao en Guyane les militaires ont dĂ©mantelĂ© un site d'orpaillage illĂ©gal. Le lieutenant Augustin surveille le site la forĂȘt est dĂ©vastĂ©e. Juin 2019. Ces hommes n’ont pas assez de moyens pour vraiment freiner cette ruĂ©e vers l’or. L’appĂąt du gain est trop fort, et la forĂȘt impossible Ă  surveiller totalement, alors faut-il autoriser quelques projets d’extraction d’or lĂ©gaux pour enrayer cette activitĂ© illicite ? "Pas du tout", rĂ©pond Marie Fleury, du musĂ©um d’histoire naturelle de Cayenne et du collectif "Or de question" "Les orpailleurs illĂ©gaux s’installent partout oĂč il y a des mines lĂ©gales pour ramasser les miettes justement." Pourtant, certains militaires estiment que ce serait une solution. La forĂȘt dĂ©vastĂ©e par orpaillage illĂ©gal Ă  Cacao, Ă  70 km de Cayenne Pour Damien Ripert, Chef de l’état-major de lutte contre l’orpaillage illĂ©gal, il faudrait autoriser quelques projets d’orpaillage lĂ©gal pour lutter contre l’activitĂ© illicite. D’ailleurs, une sociĂ©tĂ© privĂ©e vient d’obtenir une autorisation d’exploration sur cette montagne Chawari, Ă  Cacao. Le dĂ©bat fait rage ici en Guyane, mais pour le gouvernement il n’est pas non plus question de se priver de cette manne. La "Montagne d’or" est enterrĂ©e mais la page de l’or elle n’est pas tournĂ©e, loin de lĂ . Les opposants Ă  l’extraction miniĂšre savent que leur combat n’est pas prĂȘt de s’arrĂȘter. Comment est-ce possible ? Le gĂ©nĂ©ral ne peut pas avoir dit une chose pareille ! Tout Ă  sa volontĂ© d’extirper l’ignominie moranienne, le concert conteste la citation de de Gaulle sur la race blanche », sur laquelle elle s’est appuyĂ©e. Et d’expliquer que cette citation est douteuse, puisqu’extraite du livre d’Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle », recueil de propos tenus en privĂ© par le gĂ©nĂ©ral Ă  son jeune ministre de l’Information. La suite aprĂšs la publicitĂ© De Gaulle peut trĂšs bien avoir dit ça Qui est Peyrefitte, Ă  l’époque ? Le Gaspard Gantzer du moment, l’homme qui, sur son bureau, avait un bouton lui permettant d’appeler directement le patron de la radio-tĂ©lĂ©vision publique – on voit lĂ  Ă  quel point les choses ont fondamentalement changĂ©. A l’époque, le off » ne sortait pas sur Twitter cinq minutes aprĂšs que les propos avaient Ă©tĂ© prononcĂ©s. Il fallait attendre. En l’occurrence, Peyrefitte publie en 1994, 24 ans aprĂšs la mort de de Gaulle, et 35 ans aprĂšs avoir recueilli les phrases fatidiques. La phrase, donc, date de 1959. De Gaulle est revenu au pouvoir depuis un an. Il ne s’est Ă©videmment pas encore prononcĂ© publiquement pour l’indĂ©pendance algĂ©rienne, qui interviendra en 1962. L’ArmĂ©e l’a ramenĂ© au pouvoir justement pour qu’il fasse l’inverse mater la rĂ©bellion du FLN, et maintenir l’AlgĂ©rie dans la France. Mais il y pense. Il envisage l’indĂ©pendance comme une des hypothĂšses de sortie de guerre. Il teste. Et il utilise Peyrefitte comme sparring partner », pour tester les hypothĂšses les plus indicibles. Tenus Ă  Peyrefitte dans le secret de son bureau, Ă  la tombĂ©e du soir, ses propos sont Ă  mi-chemin entre le monologue intĂ©rieur, et la dĂ©livrance officieuse d’élĂ©ments de langage. Donc, de Gaulle – mĂȘme si, Ă©videmment, plus personne n’est lĂ  pour confirmer ou dĂ©mentir – peut trĂšs bien avoir dit ce que Morano dit qu’il a dit. Mais dans un contexte qui n’a strictement rien Ă  voir. De Gaulle Ă©voque la race blanche » justement pour expliquer que les AlgĂ©riens ne seront jamais de vrais Français. Dans sa tĂȘte, dĂšs 1959, il fomente l’AlgĂ©rie indĂ©pendante, et sa tirade vise sans doute Ă  y prĂ©parer son jeune ministre Peyrefitte, pour que celui-ci fasse infuser cette hypothĂšse dans la tĂȘte de ses interlocuteurs suite aprĂšs la publicitĂ© De Gaulle ne mĂ©prisait pas les musulmans Charles de Gaulle en 1958 - STF/AFP Pas trace de dĂ©magogie dans sa tirade, pas trace de pression Ă©lectorale d’un mouvement xĂ©nophobe il n’en existe pas – les immigrĂ©s, en France, ne constituent nullement un problĂšme Ă©conomique. Ils sont, au contraire, un atout indispensable. ParquĂ©s dans des foyers ou des bidonvilles, ils sont la chair Ă  bĂ©ton des fameuses Trente Glorieuses qui battent leur plein. Ils construisent des autoroutes, des HLM que l’on ne trouve pas encore immondes, des ponts, des Ă©coles, des hĂŽpitaux. Dans l’esprit de de Gaulle, le mot race » n’est nullement connectĂ© Ă  la question de l’immigration ». Il pense Histoire, France Ă©ternelle, sacre de Reims, cathĂ©drales. Est-ce une phrase raciste“ ? En elle-mĂȘme, en apesanteur, dĂ©connectĂ©e de tout contexte, oui, bien entendu. Mais de Gaulle, si on va par lĂ , ne mĂ©prise pas les musulmans davantage que les pieds-noirs, ou les gĂ©nĂ©raux, ou les Français en gĂ©nĂ©ral, ces veaux’, et sur toutes ces catĂ©gories, on en trouve de gratinĂ©es, dans le livre de Peyrefitte et davantage encore dans les souvenirs de Jacques Foccart, son autre visiteur du soir. VoilĂ  tout ce que le plateau de Ruquier aurait pu objecter Ă  Morano, si le dispositif l’avait permis.

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