Coursede chars, feux d'artifice, chorégraphie, des centaines de costumes d'époque, effets spéciaux lumineux Le grand spectacle Augustodunum est de retour, après 2 ans d'absence, dans le
TéléchargerLe Costume occidental de l'Antiquité à la fin du XXe siècle de Pdf Epub. Télécharger Le Costume occidental de l'Antiquité à la fin du XXe siècle de Francais PDF Auteure: Catégorie: Livres Nombre de pages: Editeur Édition: La langue: ISBN: Évaluation: 0 La description:
Équipementde sécurité dans une voiture. Film à grand spectacle en costumes de l'Antiquité. Longue réplique au théâtre. Il a inventé la théorie de l'évolution des espèces. Se dit de l'extrémité d'une flèche ou d'un stylo. Pays d'Europe comptant 3 volcans actifs. Épée courte romaine. Chaque année.
En1964, trois jeunes gars, dont Bertrand Tavernier, utilisent le mot “film à péplos”. Dans le cinéma français des années 60, on parlait de “films à costumes”. L’un a glissé le
Unmetteur en scène. Afin de donner encore plus d’ampleur au spectacle, l’association à fait appel pour 2022 à un metteur en scène. Robert Lecocq, passionné, travaille dans ce domaine depuis plus de 25 ans. Metteur en scène d’une compagnie, il va apporter son œil d’expert, donner du sens et créer une nouvelle dynamique. Depuis 2020, il a collaboré à
Lasolution à ce puzzle est constituéè de 6 lettres et commence par la lettre F Les solutions pour C EST DU GRAND SPECTACLE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle
NWgYC94. l'essentiel Montez à bord du fameux "Terra Vinea Express" et entrez dans les profondeurs de la terre, dans lesquelles vous pourrez remonter le temps. Situé dans une ancienne mine de gypse que les mineurs ont façonnée à partir de 1807 pendant près de 200 ans, Terra Vinea vous fait découvrir l’histoire de la vigne et du vin narbonnais de l’Antiquité à nos jours, dans un spectacle d’animation son et lumière et vidéos projetées. En compagnie de Fanny, une étudiante en sciences dans le but de vouloir devenir professeur en science vie de la terre, arpentez pas moins de 800 mètres de galeries parmi les 35 kilomètres qui la composent. Décrite comme une cathédrale du vin de par sa hauteur, la mine possède également son propre autel qui permet de bénir le vin, une fois par an, durant la messe de la Saint-Vincent le 22 janvier. Le parcours débute dans l’obscurité en suivant une longue descente, avant de pouvoir admirer le spectacle son et lumière tant promis et qui émerveille petits et grands. Retour aux débuts de la mineEn plus de pouvoir aiguiser ses connaissances historiques sur le vin audois, on peut assister à l’affinage de certaines cuvées comme le Grand opéra. Métiers, outils, machines du domaine viticole ou encore habitudes de consommation de ce nectar seront présentés par le biais de nombreuses reconstitutions, comme celle d’une antique villa romaine viticole ou d’un banquet médiéval. N’oubliez pas de prendre un gilet. En effet, en dehors du vin, c’est aussi une fabuleuse histoire sur le passif de la mine, avec l’extraction du gypse et son utilisation, dans une atmosphère recréée par une musique d’ambiance et une température équivalente à celle de l’époque. Après l’effort, le réconfortPassé une heure et demie de visite, c’est le temps de la dégustation du produit phare de l’Aude le vin. Cinq vins différents et rigoureusement sélectionnés, des plus fruités aux plus complexes, sont offerts à chacun des visiteurs, avec un descriptif complet des goûts. Parmi les nectars, on retrouve la fameuse cuvée Grand opéra, affinée au sein même des galeries. Les vins dégustés sont à disposition dans la boutique du site, en compagnie de nombreux autres produits du terroir. Les vins peuvent être également appréciés dans le restaurant de l’établissement.
A savoir culture humaniste - Connaître les grandes catégories des arts du spectacle théâtre, danse, mime, opéra, cirque... - Comprendre l'importance des arts du spectacle dans l'Histoire de France et du Monde - Savoir que les courants artistiques sont différents suivant les périodes de l'Histoire - Distinguer le passé récent d'un passé plus éloigné - Savoir observer, décrire, comparer - Utiliser un vocabulaire précis On appelle "arts du spectacle" tous les arts du spectacle vivant théâtre, danse, opéra, cirque, marionnettes... Les hommes ont toujours organisé des spectacles et des fêtes. Nous n'avons aucune trace de celles qui ont peut-être eu lieu à la Préhistoire. Tu découvriras dans cette fiche quelques exemples de spectacles de l'Antiquité jusqu'à nos jours. 1. Le 19e siècle Les Français vont encore au théâtre. Ils vont applaudir des pièces de Victor Hugo par exemple. Ils se déplacent aussi à l'opéra. Deux compositeurs Italiens de cette époque sont très célèbres Rossini, auteur du "Barbier de Séville", et Verdi dont "Rigoletto" est l'une des œuvres. © Leemage Doc. 1. Une scène du "Barbier de Séville" Ils aiment aussi assister à des ballets de danse classique. De grands compositeurs de musique comme Tchaïkovsky composent des pièces qui deviendront célèbres. Les chorégraphes créent les ballets sur ces airs. "Le lac des cygnes" ou "Casse-Noisette" sont des ballets qui sont encore joués de nos jours avec de nouvelles mises en scène. À Lyon, un homme crée une marionnette qui deviendra célèbre. Il s'agit de Guignol. C'est une marionnette à gaine. Les pièces se jouent derrière un castelet. Elles sont souvent comiques. Gnafron et le gendarme, ainsi que d'autres marionnettes font partie du spectacle. Guignol est un personnage qui s'amuse et qui amuse les autres. © Leemage Doc. 2. Guignol Les habitants des villes se rendent aussi dans les cabarets où se produisent des artistes chanteurs, danseurs, contorsionnistes... Le peintre Toulouse-Lautrec a créé des affiches pour ces cabarets. © Leemage Doc. 3. Une affiche de Toulouse-Lautrec pour la troupe de Mademoiselle Églantine 2. Le 20e siècle De nouvelles pièces de théâtre sont jouées. Des opéras sont composés également mais on assiste à des changements de style. Les Ballets Russes sont créés par Diaghilev. Il fait appel à des musiciens très connus pour écrire les musiques. Ravel, Debussy, Satie, Stravinsky composent pour lui. "Le sacre du printemps" composé par Stravinsky est très connu. De grands peintres dessinent ses décors, ses programmes, ses affiches par exemple Picasso ou Sonia Delaunay... Cette dernière crée même des costumes pour certains spectacles. Les chorégraphies et les musiques changent complètement les habitudes du public. Il s'agit de danse moderne. © Leemage Doc. 4. Le ballet "Le sacre du printemps" composé par Stravinsky La comédienne Ariane Mnouchkine fonde Le Théâtre du Soleil. Elle y met en scène des pièces. Plus tard, elle s'intéresse au cinéma. Son film "Molière" nous raconte la vie du grand auteur et comédien du 17e siècle. Un comédien, Marceau, crée un genre nouveau le mime. Il dit "La parole n'est pas nécessaire pour exprimer ce qu'on a sur le cœur." Maquillé en blanc, bouche rouge et yeux noirs, avec un chapeau noir, une fleur rouge, il interprète le personnage de "Bip". Il ne dit pas un mot. Il se produit avec un égal succès dans tous les pays. À la fin de sa vie, il crée une école de mime. © Leemage Doc. 5. Le mime Charles Deburau dans "Pierrot au pot de médecine" L'art du cirque existe en Chine depuis plus de 3 000 ans. Le Cirque de Pékin est très particulier. Ses 50 artistes ont commencé à apprendre leur métier dès l'âge de cinq ans. Ce sont des acrobates, gymnases, contorsionnistes, mimes, jongleurs. Ils sont célèbres dans le monde entier. Je retiens Les arts du spectacle regroupent le théâtre, la danse, l'opéra, le mime, le cirque, le théâtre de rue... Chaque époque nous a donné des spectacles de qualité créés par de grands artistes. Un spectacle créé il y a plusieurs siècles peut être présenté de nos jours avec une mise en scène différente, plus moderne. Parfois des arts oubliés reviennent à la mode. C'est le cas des fêtes médiévales par exemple. Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !
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l'essentiel "Narbo Martius, renaissance d’une capitale" la prochaine exposition du musée Narbo Via emprunte les chemins de la pop culture pour nous plonger au cœur de la vie du temps des Romains. Comment attirer à l’archéologie ceux qui ne s’y sont jamais intéressés ? Ce pourrait être le challenge auquel se sont attaqués Marc Azéma et Jean-Claude Golvin avec cette future exposition. Le fil conducteur du parcours s’appuie sur la reconstitution de la ville en images de synthèse entreprise par Marc Azéma, archéologue et réalisateur de films documentaires, avec l’aide de Jean-Claude Golvin, archéologue, architecte et grand spécialiste de la restitution. L’exposition est conçue pour attirer tous les publics dans un lieu de culture. Elle mêle BD, musique, images 3D, photographies et projections, un mélange détonnant pour mieux expliquer la vie à Narbonne dans l’Antiquité romaine. " C’est dans la continuité du film Narbo Martius fille de Rome*, que Marc Azéma et Jean-Claude Golvin ont conçu cette exposition, explique Élodie Ulldemolins, chargée de production de la société Passé simple. Il s’agit d’expliquer la reconstitution archéologique par le design, la maquette et l’image 3D des édifices majeurs de Narbo Martius ". Ainsi, le Capitole, le Clos de la Lombarde, les Thermes, l’amphithéâtre sont autant de scènes qui se prêtent à l’immersion. " On en fait une scène comme si on était assis sur les gradins du théâtre ", explique Élodie. Une projection immersiveDes séances de tournage ont mobilisé des bénévoles, dont certains membres des Amis du Clos de la Lombarde, dans des studios à Narbonne, Perpignan et Toulouse. Une éminente couturière à la retraite a créé les costumes, endossés avec plaisir par les comédiens amateurs." Au sein de l’exposition, le visiteur entre dans un sas et se trouve dans une projection immersive, grâce à trois écrans de cinéma".C’est au travers des différents modules que le visiteur appréhende la restitution archéologique sur la base du travail de Jean-Jacques Golvin. Cette exposition permet de poser la question des limites de la reconstitution jusqu’où aller ? Va-t-on reconstruire ? Avec les matériaux, les techniques de l’époque ? " Pour la première fois, les thermes du Clos seront modélisés. On est au cœur de la reconstitution de l’archéologie expérimentale, explique Élodie. Pour retrouver les gestes exacts, nous travaillons avec la société ACTA, qui reproduit fidèlement les combats de gladiateurs ".La dimension architecturale de la cité et du Capitole est restituée grâce au travail d’illustrateur de Jean-Claude Golvin, architecte et archéologue, spécialiste de la période antique. C’est ce travail-là qui se reflète dans les planches originales de BD cultes telles Alix, ou la série Arelate. Enfin, Vincent Rousseau a été sollicité avec ses Playmobil. Autant d’idées, de techniques pour rendre l’archéologie ludique, et donc accessible au plus grand nombre. À découvrir dès le 19 mai prochain.
Post-doctorant CNRS, Sylvain Forichon consacre ses recherches aux spectacles de la Rome antique et a soutenu une thèse consacrée au cirque romain et à ses spectateurs. Web-série d’animation, Horror Humanum Est a pour objectif de remettre en mémoire quelques jalons sanglants de l’Histoire humaine, commis au nom de logiques sociales et culturelles dont la bizarrerie et l’horreur ne se révèlent qu’à la mesure des valeurs actuelles. Ici est commentée une de ces vidéos qui traite du massacre des animaux à l’époque romaine. Reainfo Les quelques minutes de cette vidéo évoquent les chasses d’animaux lors des spectacles de la Rome ancienne. Où se déroulaient-elles et à quelles occasions étaient-elles organisées ? Sylvain Forichon Selon Pline l’Ancien, la première chasse d’animaux lors des spectacles à Rome aurait eu lieu au milieu du IIIe siècle av. Des éléphants, capturés en Sicile lors de la victoire de Lucius Caecilius Metellus sur les Carthaginois en 250 av. furent présentés au public dans le Circus Maximus, puis tués à coups de javelot. D’autres sources prétendent que les pachydermes auraient été épargnés à l’issue du spectacle. Quoi qu’il en soit, les chasses, ou uenationes en latin, constituaient un supplément facultatif aux jeux réguliers jusqu’à la fin de la République et elles se déroulaient généralement au cirque. Les choses évoluèrent avec Auguste, le premier empereur de Rome. Dans les Res Gestae, il est précisé que l’empereur aurait donné des chasses au cirque, mais aussi sur le Forum et dans des amphithéâtres. Par ailleurs, il fut vraisemblablement l’un des premiers editores à organiser des uenationes sans qu’elles soient accompagnées d’un autre spectacle. À partir du Ier siècle apr. la uenatio a été progressivement associée aux combats de gladiateurs. Dans ce cas, les chasses prenaient place dans un amphithéâtre qui devint progressivement au Ier siècle apr. le cadre privilégié de ces spectacles. Néanmoins, des chasses sont encore attestées dans le Grand Cirque à Rome durant toute l’époque impériale. Reainfo Les massacres d’animaux étaient particulièrement appréciés des Romains. Cette caractéristique en fait-il un peuple barbare » ? Sylvain Forichon Dans ce cas, le terme barbare doit être entendu dans son acception moderne, mais il est toujours délicat de juger les sociétés du passé à l’aune de nos propres valeurs. Les notions de bien-être animal ou encore de sauvegarde des espèces sauvages étaient étrangères aux Romains, ce qui ne signifie pas pour autant que la souffrance animale les laissait totalement indifférents. Nous savons par les témoignages de Pline l’Ancien et de Cicéron que des spectateurs auraient versé des larmes face à des éléphants paniqués et blessés qui cherchaient à s’échapper du cirque lors d’une uenatio donnée par Pompée en 55 av. Au IIe siècle apr. Plutarque a fait part de son indignation et de sa compassion pour les animaux lors d’une uenatio. Il n’est donc pas certain que tous les Romains aient apprécié ce genre de spectacle, même s’il est vrai que plusieurs textes anciens évoquent l’émerveillement et l’effroi des spectateurs lors de ces chasses, ce qui laisse supposer que ces divertissements étaient appréciés, du moins par une partie du public. Il faut aussi rappeler la dimension symbolique des uenationes. Elles mettaient en scène le plus souvent des animaux en provenance de contrées lointaines et soumises à Rome, je pense par exemple aux crocodiles et aux hippopotames d’Égypte. La capture de ces animaux sauvages et dangereux, puis leur acheminement jusqu’à Rome et enfin leur mise à mort dans l’arène démontraient la toute-puissance de Rome et sa capacité à soumettre la faune des provinces nouvellement conquises. Le massacre de ces animaux féroces symbolisait la domination du monde civilisé, incarné par Rome, sur le monde sauvage et barbare justement. Reainfo De quand datent les premiers amphithéâtres et quels autres types de spectacles y étaient-ils organisés ? Sylvain Forichon Les premiers amphithéâtres ont été construits en Campanie vers la fin du IIe siècle av. À Rome, le premier amphithéâtre érigé avec des matériaux pérennes ne date que de 29 av. Il s’agit de l’amphithéâtre de Statilius Taurus sur le Champ de Mars. Quant à l’Amphithéâtre Flavien, plus connu aujourd’hui sous le nom de Colisée, il ne fut inauguré qu’en 80 apr. J-C. Les amphithéâtres étaient principalement destinés à accueillir les combats de gladiateurs ainsi que les chasses qui pouvaient prendre des formes diverses combats entre différentes espèces animales, affrontements entre des hommes et des bêtes sauvages… Les amphithéâtres pouvaient être utilisés également pour les exécutions capitales, les condamnés étant le plus souvent livrés aux fauves. De façon beaucoup plus exceptionnelle, certains amphithéâtres, comme celui de Néron à Rome par exemple, ont été le cadre de naumachies, c’est-à-dire des mises en scène de batailles navales. Reainfo Justement, à propos des naumachies, avaient-elles lieu uniquement dans les amphithéâtres ? D’autres édifices pouvaient-ils être utilisés pour la mise en scène de ces batailles navales ? Sylvain Forichon Oui, en effet, différents monuments ont été utilisés pour l’organisation de ces spectacles, mais les textes et les données archéologiques à ce sujet font souvent défaut ou sont ambigus. Certaines naumachies se sont déroulées dans des sites naturels. Par exemple, au Ier siècle apr. Claude organisa une bataille navale fictive sur le lac Fucin, situé à l’Est de Rome, dans les Abruzzes. Toutefois, la plupart de ces grandes naumachies ont eu lieu à Rome, souvent dans des structures spécialement aménagées à cet effet. Par exemple, la naumachie présentée par Jules César en 46 av. eut pour cadre un bassin qui avait été construit pour cette occasion dans le quartier du Champ de Mars. Auguste fit creuser un autre bassin pour les naumachies sur la rive droite du Tibre. Domitien aurait également ordonné la création d’un plan d’eau pour un combat naval en 89 apr. Ces bassins sont fréquemment désignés dans les textes anciens par le terme même de naumachia et ils ne sont attestés que dans la capitale de l’Empire. La dernière “naumachie” érigée à Rome fut celle de Trajan. Des batailles navales fictives ont effectivement eu lieu dans des amphithéâtres. En 57 apr. Néron aurait organisé une naumachie dans un amphithéâtre de bois dans le quartier du Champ de Mars à Rome. Cassius Dion mentionne une naumachie donnée par Titus au Colisée lors de son inauguration en 80 apr. Domitien aurait également utilisé le Colisée pour une autre naumachie, probablement au milieu des années 80 apr. Néanmoins, l’aménagement d’un important réseau de souterrains maçonnés dans le Colisée sous le règne de cet empereur rendit ce bâtiment inadapté à ce genre de spectacle. Peu de naumachies ont donc eu lieu au Colisée. En outre, l’arène ne mesurait que 79,35 × 47 m environ, ce qui est bien inférieur par exemple aux dimensions du bassin aménagé par Auguste 533 m × 354 m environ. De fait, les naumachies organisées au Colisée ou dans un autre amphithéâtre n’avait pas la même ampleur que dans des bassins spécialement conçus à cet effet, sans compter les problèmes techniques posés par l’adduction et l’évacuation de l’eau. Comme Jean-Claude Golvin l’a démontré dans ses travaux, peu d’amphithéâtres dans le monde romain étaient adaptés à la mise en scène de ces batailles navales, à quelques exceptions, comme l’amphithéâtre de Mérida en Espagne ou celui de Vérone en Italie. Parmi les amphithéâtres de la capitale, seuls l’amphithéâtre de Néron et le Colisée auraient accueilli des naumachies. En revanche, ce genre de spectacle ne pouvait avoir lieu dans le Grand Cirque, car l’inondation de la piste aurait nécessité une quantité d’eau considérable. En outre, l’évolution des navires aurait été entravée par les différents monuments présents sur la spina/euripe, l’obélisque principalement. Reainfo Vous venez d’évoquer le cirque, à quoi ressemblait cet édifice ? Sylvain Forichon Le cirque romain a une forme tout à fait caractéristique en lien direct avec les courses de chars qui s’y déroulaient. Pour simplifier, ce monument avait la forme d’un long rectangle, avec une extrémité curviligne d’un côté et, à l’opposé, des stalles de départ pour les chars, dites carceres en latin. Le plus grand et le plus emblématique de tous les cirques du monde romain était le Grand Cirque, ou Circus Maximus, à Rome. Il se situait entre la colline du Palatin et celle de l’Aventin, près du Tibre. Malheureusement, il ne subsiste qu’une infime partie de cet édifice. Après s’être élancés des carceres, les chars faisaient généralement sept fois le tour d’une barrière centrale, trop souvent appelée spina par les historiens modernes, alors que le terme d’euripe serait plus approprié. Elle était ornée de différents monuments compte-tours, obélisques, statues… et à chaque extrémité se trouvaient des bornes, ornées de trois cônes, dits metae en latin, que les chars devaient contourner quatorze fois durant la course. C’était le moment le plus excitant de la course, car chaque char risquait de se renverser dans ce virage à 180°. La course était terminée dès que le premier char avait franchi la ligne d’arrivée à l’issue des sept tours de piste. Chaque course durait en moyenne quinze/vingt minutes, mais plusieurs courses s’enchaînaient au cours d’une même journée. Si des courses de chars eurent lieu sur le site du Grand Cirque pratiquement dès l’époque des rois de Rome, le Circus Maximus ne fut réellement monumentalisé qu’au Ier siècle av. sous l’action de Jules César, puis d’Auguste. Cet édifice est donc bien plus ancien que le Colisée. Selon Denys d’Halicarnasse, le Grand Cirque pouvait accueillir 150 000 spectateurs au Ier siècle av. Pline l’Ancien parle de 250 000 spectateurs au Ier siècle apr. Une source du IVe siècle apr. évoque même le nombre de 385 000 spectateurs. Ces estimations sont aujourd’hui débattues et même contestées par plusieurs historiens et archéologues. Il est certain en revanche que le Grand Cirque était le plus grand cirque de Rome et de tout l’Empire romain, mais il était aussi le plus vaste édifice de spectacles du monde romain. Il est d’ailleurs admis par la plupart des chercheurs que le Circus Maximus aurait servi de modèle architectural à la plupart des autres cirques de l’Empire romain. Quoi qu’il en soit, les cirques ne doivent en aucun cas être confondus avec les amphithéâtres qui ont généralement une forme elliptique, assez similaire à celle de nos stades de football actuels. Ce sont deux monuments totalement différents d’un point de vue architectural. Par exemple, l’Amphithéâtre Flavien, plus connu aujourd’hui sous le nom de Colisée, était un amphithéâtre, et non un cirque, qui ne pouvait accueillir que » 50 000 spectateurs. Reainfo Et pourtant, à l’écran, un amphithéâtre est représenté à la place du cirque. D’où vient cette confusion entre l’amphithéâtre et le cirque romain selon vous ? Sylvain Forichon Personnellement, je l’ignore. Je suppose que cette confusion est due au fait que la forme circulaire de l’amphithéâtre antique rappelle celle de nos cirques modernes, d’où cette assimilation de l’amphithéâtre au cirque romain, et par extension cette association erronée et si fréquente malheureusement des combats de gladiateurs au cirque. Les combats de gladiateurs pouvaient difficilement avoir lieu dans un cirque, et encore moins dans le Grand Cirque de Rome. Ce monument était beaucoup trop vaste et la très grande majorité du public aurait été dans l’incapacité de voir deux gladiateurs en train de se battre au milieu de la piste. Le spectacle aurait donc perdu de son intérêt. Inversement, l’amphithéâtre, de par sa forme elliptique et son arène circulaire au centre, offrait aux spectateurs une vision optimale du combat. De plus, l’arène était totalement dégagée, aucun élément ne risquait d’entraver les déplacements des gladiateurs pendant le combat. En revanche, il aurait été impossible d’organiser une course de chars dans un amphithéâtre, car l’arène, de par sa forme et ses dimensions, ne se prêtait pas à ce type de spectacle. Il est vrai, en revanche, que les chasses pouvaient avoir lieu dans les deux édifices cirque et amphithéâtre. Cependant, le Grand Cirque était plus vaste que le Colisée. Sa piste avait une longueur de près de 580 m et une largeur d’environ 79 m, au IIe siècle apr. Il offrait donc la possibilité de mettre en scène un nombre bien supérieur d’animaux et en présence de spectateurs plus nombreux, ce qui d’ailleurs ne faisait qu’accroître la dimension spectaculaire de la uenatio. Reainfo Les vidéos ayant pour thème l’histoire se multiplient sur Internet. En quoi ces nouveaux médias participent-ils à la valorisation des études anciennes ? Sylvain Forichon De par leur aspect ludique et didactique, ces vidéos peuvent éveiller la curiosité de ceux qui les regardent et les inciter à se documenter sur le sujet afin d’en savoir davantage. De ce point de vue, et en tant qu’historien de formation, je ne peux que me réjouir de cet intérêt collectif pour l’Histoire. Bien évidemment, on pourra reprocher à l’auteur de la vidéo Animaux du cirque » la confusion – si fréquente hélas – entre cirque romain et amphithéâtre. Néanmoins, ce petit film, comme les autres de la série Horror Humanum Est, a au moins le mérite de nous faire réfléchir à la violence et à la cruauté humaines à travers différentes époques historiques, y compris la nôtre me semble-t-il. Entretien réalisé par Séverine Garat. Bibliographie à télécharger. Pour rebondir Un article Thuillier “Vingt ans au cirque”, Theatra et spectacula, Les grands monuments des jeux dans l’Antiquité, Études de Lettres, 2011, 1-2, p. 325-340. Citer cet article comme Séverine Garat, Valorisation à propos de la vidéo “Horror Humanum Est. Les animaux du cirque”. Entretien avec Sylvain Forichon, in Actualités des études anciennes, ISSN format électronique 28/09/2016, Crédits image © Horror Humanum Est.
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